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Cours commun de Résidanat Aout 2020 3
Sujet 39 : Les hyperthyroïdies
N° Validation : 0839202052
Introduction
L’hyperthyroïdie (HT) se définit par un hyperfonctionnement de la glande thyroïde qui se
traduit généralement par l’élévation durable des hormones thyroïdiennes libres plasmatiques.
Elle est responsable de manifestations cliniques multiples regroupées sous le terme de
thyrotoxicose auxquelles peuvent s'associer des troubles variables en fonction de l’étiologie.
La prévalence est élevée mais variable selon les pays (0,2 à 1,9% toutes causes confondues).
Une prédominance féminine nette est notée (10 femmes/1 homme).
Le diagnostic est basé sur les dosages hormonaux qui permettent de confirmer l’hyperthyroïdie.
Les étiologies sont multiples dominées par la maladie de Basedow. Non traitée, l’hyperthyroïdie
peut entraîner des complications redoutables qui peuvent être révélatrices de la maladie.
Objectif 1 : Expliquer les mécanismes physiopathologiques des
hyperthyroïdies
Les mécanismes physiopathologiques sont multiples (Figure 1) :
A- Auto-immun
Il s’agit de la maladie de Basedow qui est liée à la stimulation de la glande thyroïde par des
auto-anticorps stimulants dirigés contre le récepteur de la TSH (R-TSH).
Au cours de cette maladie, l’infiltrat inflammatoire intra-thyroïdien est riche en lymphocytes T
(LT) CD4+ et CD8+. Les LT CD4+ activés spécifiques du R-TSH sont de type Th2. Ils vont
activer les LB spécifiques du R-TSH. Ces derniers se différencient en plasmocytes producteurs
d’anticorps anti-R-TSH. Ces anticorps sont pour la plupart de type stimulant. Ils se fixent sur
le R-TSH induisant une augmentation de l’AMP-cyclique intracellulaire et mimant l’activité de
la TSH.
B- Nodulaire toxique
Nodule thyroïdien autonome (isolé ou multiple) produisant de grandes quantités d’hormones.
C- Surcharge iodée
L’exposition à une quantité excessive d’iode peut entrainer :