Page 11 - ITEM39
P. 11

Cours	commun	de	Résidanat	Aout	2020	 11
                                                                           Sujet	39	:	Les	hyperthyroïdies
               N° Validation : 0839202052


                      1.2.    Autres hyperthyroïdies auto-immunes

                      a-  La thyroïdite de Hashimoto (thyroïdite lymphocytaire chronique)

               Elle peut rarement être responsable dans sa phase initiale d’une hyperthyroïdie (Hashitoxicose).
               Le goitre estirrégulier et ferme. Il est d’aspect hypoéchogène hétérogène et pseudonodulaire à
               l'échographie. La fixation de l'isotope est faible et hétérogène à la scintigraphie. Les anticorps
               anti-récepteur  de  la  TSH  sont  négatifs  et  les  anticorps  anti  thyropéroxydase  (ATPO)  sont
               fortement positifs.

                      b-  La thyroïdite lymphocytaire subaiguë du post partum

               C’est une variété de thyroïdite auto-immune d’évolution subaiguë. Elle touche environ 5% des
               femmes dans les semaines suivant l'accouchement. Elle peut passer  inaperçue ou se manifester
               par une hyperthyroïdie transitoire. La glande est hypoéchogène à l’échographie et les ATPO
               sont positifs. La scintigraphie est blanche. L'évolution se fait vers une hypothyroïdie transitoire
               mais parfois définitive. La thyroïdite du post partum peut récidiver après chaque grossesse.
               Une thyroïdite subaiguë d’origine auto-immune peut être également observée en dehors du
               post-partum (thyroïdite lymphocytaire subaiguë sporadique ou silencieuse).




                   2.  La pathologie nodulaire toxique

               La pathologie nodulaire thyroïdienne existe dans les régions carencées en iode.
               La  pathologie  nodulaire  « toxique »  se  manifeste  à  un  âge  plus  avancé  que  la  maladie  de
               Basedow et se traduit par un syndrome de thyrotoxicose sans atteinte oculaire.

                      2.1.    Le goitre multinodulaire toxique (GMNT)
               C’est  l'évolution  naturelle  des  goitres  multinodulaires  anciens.  L'hyperthyroïdie  peut  être
               déclenchée par un apport massif d'iode. L'examen clinique montre un goitre multinodulaire
               (GMN), confirmé par l'échographie. La scintigraphie montre un ou plusieurs nodules chauds
               (toxiques).

                      2.2.    L’adénome toxique
               Elle est dûe dans la plupart des cas à une mutation somatique activatrice du récepteur de la
               TSH. L'examen clinique permet de palper un nodule unique. A l'échographie, le nodule est
               tissulaire ou partiellement kystique. La scintigraphie est nécessaire au diagnostic. Elle montre
               un nodule chaud et extinctif (Figure 2).
   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16