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Cours commun de Résidanat Aout 2020 10
Sujet 39 : Les hyperthyroïdies
N° Validation : 0839202052
- Un goitre
d'importance variable, diffus, homogène, élastique et vasculaire (présence d’un thrill à la
palpation et d'un souffle à l'auscultation de la thyroïde).
- Une orbitopathie ou ophtalmopathie Basedowienne
Manifestation oculaire spécifique de la maladie, mais inconstante cliniquement (environ 50%,
surtout en cas de tabagisme), dont l’exophtalmie et l’asynergie oculopalpébrale (signe de von
Graefe) caractéristique où la paupière supérieure suit avec retard les mouvements du globe
oculaire lors du regard vers le bas. Ces manifestations sont dues à une atteinte inflammatoire
des muscles orbitaires (myosite), des tissus périoculaires et de la graisse rétro-orbitaires.
L’ophtalmopathie Basedowienne relève d’un mécanisme auto-immun dont l’antigène n’est pas
encore déterminé de façon certaine. Il est probable qu’un auto-antigène commun au
parenchyme thyroïdien et au tissu orbitaire est en cause.
Cette ophtalmopathie est sans relation avec le degré de thyrotoxicose. Elle peut précéder,
accompagner ou suivre la thyrotoxicose. Elle peut être aggravée par :
ü le tabac,
ü le traitement de l’hyperthyroïdie par iode radioactif
ü et le passage en hypothyroïdie
Elle comprend :
ü l’exophtalmie : protrusion du globe oculaire, bilatérale mais souvent asymétrique,
réductible dans les formes non compliquées, mesurable grâce à l'ophtalmomètre de
Hertel
ü Des signes inflammatoires : Œdème des paupières, hyperhémie conjonctivale,
chémosis avec larmoiement, prurit oculaire et photophobie
- La dermopathie ("myxoedème prétibial") : elle est exceptionnelle et spécifique de la
maladie de Basedow. Elle se manifeste par un placard rouge, surélevé et induré de la face
antérieure des jambes, parfois des chevilles.
- Une acropathie (hippocratisme digital).
b- Examens complémentaires
Lorsqu'existent des manifestations oculaires spécifiques, le diagnostic de maladie de Basedow
est évident. Dans les autres cas, le diagnostic repose sur:
- Le dosage des anticorps anti récepteur de la TSH, en sachant qu'en fin de traitement, leur
persistance est un facteur prédisposant à la rechute tandis que leur disparition ne permet pas
d’affirmer la guérison.
- L'échographie, montrant une glande globalement hypoéchogène et très vascularisée
- La scintigraphie, montrant une hyperfixation diffuse et homogène de l'isotope. Celle-ci n’est
pas indispensable dans les formes typiques.