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Cours commun de Résidanat Aout 2020 27
Sujet 41 : Les Ictères
N° Validation : 074120209
1.1.1.4 Ampullome vatérien :
L’ampullome vatérien est une tumeur maligne développée aux dépens de l’ampoule
hépato-pancréatique (ou ampoule de Vater).
• Tableau clinique : Deux présentations cliniques sont possibles.
- Le tableau pseudo-tumoral est le plus fréquent et se manifeste par un ictère progressif et
nu (sans douleurs ni fièvre).
- Le tableau pseudo-lithiasique se manifeste par un ictère variable et fluctuant avec parfois
des épisodes d’angiocholite aigue.
Des épisodes de méléna et/ou une anémie ferriprive sont parfois rapportés et sont très
évocateurs du diagnostic de l’ampullome.
• Explorations radiologiques et endoscopiques : Elles reposent sur trois examens en palier
: l’échographie et ou la TDM thoraco-abdomino-pelvienne, l’écho-endoscopie et la
duodénoscopie.
- L’échographie et/ou la TDM abdominale montrent une dilatation diffuse des voies
biliaires associée à une dilatation du conduit pancréatique.
- La duodénoscopie est l’examen de référence pour les tumeurs à développement intra-
duodénale qui sont les plus fréquentes. Elle permet de visualiser directement la tumeur, en
montrant une papille déformée avec parfois un aspect polyploïde, et de pratiquer des biopsies
qui confirment le diagnostic de malignité de la lésion.
- L’écho-endoscopie est très performante pour le diagnostic positif quelle que soit la
localisation de la tumeur (intra-canalaire ou intra-duodénale). Elle montre une masse tissulaire
aux dépens de l’ampoule de Vater. Elle est aussi utile pour le bilan d’extension locorégionale
(pariétale et ganglionnaire).
1.1.1.5 Autres étiologies des cholestases extra-hépatiques :
a. Cancer de la voie biliaire principale (cholangiocarcinome) :
Le cancer de la voie biliaire principale est très rare (10% des cancers hépatobiliaires) et
touche surtout le sujet âgé.
Les facteurs de risque présentent en commun l’inflammation chronique des voies biliaires ;
il s’agit de la cholangite sclérosante primitive ou secondaire, certaines infections parasitaires
(Opisthochis viverrini et Clonorchis sinensis), la maladie de Caroli et les kystes du cholédoque.
Son pronostic est sombre du fait d’un diagnostic souvent tardif ; après traitement à visée
curative, la survie à 5 ans est inférieure à 20%.